Vertige borgésien.
La bibliothèque de Babel peut-elle se dupliquer à l'infini ? Les bibliothécaires servent-ils vraiment le langage ? Sinon, quelle obscure et absurde mission est la leur ? Et cet ultime aparté, la bibliothèque qui tiendrait dans un seul ouvrage...
Tout le monde se servait d'une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l'orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar et ils s'y établirent. Ils se dirent l'un à l'autre : "Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu !" La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : "Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre !"
"Mais les dieux ne répondent plus pour les ivrognes.
Bacchus est alcoolique, et le Grand Pan est mort."Quelle énigmatique sentence :" Le Grand Pan est mort". Surtout lorsque Pascal vient percuter une pochardise de Brassens...
Dans quelques temps, ce podcast ne sera plus disponible. Pas grave, je n'en aurai plus besoin.
D'ici là, c'est l'émission que je risque d'écouter bien des fois.
Photo de Kévin et Laurianne Langlais sur Unsplash
Pour mémoire, comme chaque année, la liste,quasi exhaustive, de mes lectures 2022, à laquelle il faut ajouter comme chaque année les lectures "jeunesse" faites pour le boulot, et un certain nombre de livres que je n'ai pas achetés, donc rendus à leur propriétaire et dont j'ai perdu les références (des BD, notamment).
L'année prochaine sera différente, je ne sais pas si j'aurai envie, le temps, les moyens de faire une telle liste. La nature de mes lectures devrait aussi évoluer, reflètera-t-elle moins mes gouts ? Rendez-vous dans un an...
L'histoire a tout pour plaire : identifier des reliques antiques en plein conflit irakien, en naviguant entre les forces en présence, pour prévenir leur disparition.
Histoire de mémoire, histoire de préservation. Pas trop en fait.
Les personnages (masculins) sont puissants, infatués, trop sûrs d'eux, surnagent dans la guerre, les trafics, les relations internationales. Ils sont général, archéologue, chef terroriste, patriarche de monastère, chef de tribu. Ca sent le roman noir politique, le James Bond livresque. Ils tirent les ficelles, ils parlent peu. Ils sont tous très chiants, sûrs d'eux, le regard porté vers l'horizon, certains de leur victoire ou au moins de leur destinée. C’est l'écueil de ce roman : tout déborde, dans ce qui est dit. Des personnages de roman d'espionnage, taille "service secret de sa majesté", un paysage plus grand encore, aucune demie mesure, aucune balance, aucune tempérance. Dans tout cet étalage de muscles et de neurones, rien n'est finalement plausible (ou bien ça l'est trop, mais si la réalité peut ressembler à ça, elle doit être pire encore). Divertissant.
Photo de Levi Meir Clancy sur Unsplash : Sinjar, 2020