Nous sommes fous. Mais il y a tellement de plaisir à prendre dans tout ce qui nous arrive que nous aimons danser en regardant l'effondrement. Nous aimons tellement danser. Nous le ferons de plus en plus vite, de plus en plus mal, sans plus savoir que nous le faisons. Déjà, nous ne comprenons plus le sens des mots que notre bouche prononce en souriant. Nous en aurons enfin fini, quelques uns pleureront peut-être, mais nous partirons malgré tout heureux et sans regret.
La musique cette année ne m'a pas occupé autant que depuis de très nombreuses années. D'autres affaires, pas forcément intéressantes, mais, dirait-on, nécessaires, demandaient beaucoup d'énergie et d'attention. Moins de rock, moins de tension pop à des fins de chroniques Mowno, beaucoup moins de concerts aussi (ici, une vraie lassitude) mais plus de frissons sur France Musique, peut-être, ici et là, puisque les verbiages de l'actualité et les mini-crises auto-générées m'éloignent de toute forme de média proposant de l'info ou de l'analyse.
Abracadabras reste cette liste de titres "shazamés" au gré des écoutes, principalement composée de titres "classiques", mais pas que...
Je viens de mettre des mots sur l'impression triste et gênante qui me prend depuis toujours quand j'entends cette chanson (impression de gêne très certainement renforcée par l'analogie du titre avec celui de Sardou...)
J'ai dans mes brouillons un certain nombre d'articles intitulés Babel. Il parlent évidemment du langage, des hommes, de dispersion, d'intelligence, de bien commun, et attendent d'être retouchés avant édition. C’est par Murat, et par sa mort, que pourrait donc commencer ce cycle Babel. Voila comment souvent naissent les cascades. Plus forte que la flemme qui empêchait une envie d'aller à son terme, une émotion emporte tout.