Du brouillon au texte

Posté par Nico dans Lire - 6 octobre 2021 10:39

Aller à un festival et prendre des notes dans la perspective d'un article.

Voici les notes :

Installation de l'ambiance avec une bonne basse electronirique et pilée dans le soleil couchant 19.15 alternance avec des morceaux moins cadencés, plus vertigineux

Sonic boom navire spatial tandis que la nuit tombe

Incantations, mantras grosses nappes planantes et distordues saturation progressive de l espace puis accentuation indus efficacité optimale pour finir indian groovy

Mars red sky longue intro floydienne suivi d'explosion doom  gros stoner epais qui sent bon le sud

Sorte souffle épique dans le chant (très seventies) et basse qui defonce tout  musique qui aboie 

Dame area. 

Perçus the do vociferations parle chanté . Cold wave. Petits contes glaçant  boîte à rythme maîtrisée jusqu'à l'obsession (tune yard???) les paroles prétextes à une rythmique supplémentaire alterne efficacement les ostinato et les fractures 

(meuf de péter kernel) 

Dernier titre parfait. Meilleur moment de la soirée Sacramento ahora 

Liminanas 

Intro magnifique son très étudié. 

Ampleur. Répétitif. Place accordée aux motifs decrocheurs  après deux titres plutôt atmosphériques, rentrée dans le gros son, guitares lâchées, on abandonné le wahwah pour la Satu

Magnifique et sale. 

L'album est carrément depucelé sur scène

A peine gêné par le parle chanté théâtral. La musique casse tout

Ne lâche rien jusqu'à la fièvre. Public conquis

Set longgggg  juste assez pour désirer vraiment la jungle 


J2

Parennin. Hans Zimmer ne ferait pas mieux 

Entre explo trad sonore et free jazz 

Sorte de grande prêtresse 

Wild fox 

Changement de registre, et pour nous et pour eux. Son o'uq dense qu'il y a deux ans intro bruyante sur un faux rythme puis explosion sonique explosion post punk rageuse défendent les nouveaux titres à la maison  joie feroce

Anika 

Crash des le premier titre 

Ensuite, déséquilibre dans sa pop léchée 

Trop parlé, pas de décollage, très narratif zombie zombie 

Clubbing, New order puis bcp plus atmos comme air traversée de distorse vocal et de gimmick longs morceaux fin du set plus lâchée e convaincante

Lice deuxième crash 

Envoyait doom alterne guitares déglinguees

Investissent la scène. Grosse présence 

Slift

Du bruit  répond à la déchargé précédente par plus de melodie et des guitares aux sons très polisses étudiés pour des alternance justes et divinement psyché boréales

Un défaut, le goût trop systématiquement du guitare hero à arpéger le milieu des morceaux

Public en feu groupe jamais essoufflé qui relance sans arrêt sur des visuels de fou 

Los bitchos 

On s'étonne de voir programmé leur punk caribeens à cette heure, mais un peu de musicalité et de groove fraîcheur avant Shame  c'est juste parfait plus d'enthousiasme que de justesse

Shame 

Arrivée sur stromae. 

Énergie brute décollage immédiat

Et voici larticle (à retrouver ici, tout bien monté) :

Il aura fallu de l’audace, une bonne dose d’optimisme, et la capacité inépuisable à s’adapter à chaque nouvelle annonce sanitaire ces deux dernières années, pour continuer à croire qu’on pourrait organiser cet automne un festival ambitieux, sans savoir si le public répondrait présent ou aurait laissé tomber à mi parcours dans ce qui devenait une course d’obstacles infinie. Cette obstination donnait déjà à cette édition, avant même les premiers riffs, quelque chose d’unique et mémorable.

Les organisateurs de Lévitation avaient peut-être quelques avantages sur d’autres, à savoir l’expérience de son clone texan à Austin, et sa traditionnelle date automnale, qui pouvait laisser présager (c’était presque le cas l’an passé), un relâchement de l’épidémie, en tout cas, on ne les félicitera jamais assez de cette édition miraculeuse dont il était au final difficile de redescendre.


Dans la forme, retour aux origines. S’il était déjà plus ou moins prévu que le festival quitte les bords de la Maine à l’issue de l’édition 2019, l’ambition n’était probablement pas de retourner dans l’historique site du Chabada pour une version en plein air avec pass et sans masque. Qu’à cela ne tienne, l’immense parking des anciens abattoirs a avalé sans complexe le public pour ces deux soirées qui ont affiché complet. Et comment résister à deux nuits de folies (on peinait à imaginer de telles affiches il y a quelques semaines encore) bâties autour des prestations phares de Liminanas le vendredi et Shame le samedi ?


On retiendra de la première soirée le grand éclectisme de la programmation. L’étiquette psychédélique revendiquée par Lévitation, depuis la création originelle au Texas, est aguicheuse et confortable, suffisamment indé et populaire pour permettre des rencontres enthousiasmantes. 

C’était bien le cas cette année encore, et comme à chaque fois, il fallait déserter le bureau très tôt pour pouvoir entendre les premiers riffs des locaux de La Houle, puis (déjà !) prendre notre première claque de la soirée avec les expérimentations sombres et fascinantes des biens nommés Nova Materia. Les quatre filles de Menelas avaient ensuite les honneurs de la golden hour et pilaient leur surf-pop alternativement musclée et voluptueuse devant un public qui se massifiait à vue d’oeil… 

On devinait déjà qu’avant que n’entrent en scène Liminanas, on aurait fait le tour de la planète rock. Le voyage continuait donc avec Sonic Boom, qui accueillait la nuit, nous emportant dans sa navigation électronique faite de mantras, de grosses nappes planantes, de faux rythmes. Le set tendait tranquillement au gré des distorsions vers une saturation indus redoutablement efficace avant de s’achever dans un indian groove possédé. Mars Red Sky jouait ensuite autant du light show que de la puissance de ses guitares pour édifier la foule. Le set des bordelais alternait avec science le chaud et le froid, le doom d’un stoner explosif et les nappes rétro de longs bridges épiques. 

Mais la seconde claque de la soirée venait ensuite, quand Dame Area s’emparait de la scène. Oscillant dans une galaxie ou le rythme est roi, quelque part entre Tune-Yards et Camilla Sparksss, le duo a balancé une heure durant ses petits contes parlés-hurlés dans des ambiances minimalistes et glaçantes.

Il était temps pour les Liminanas d’entrer en scène et nous remettre les pieds sur terre. Dans un set long et carré, d’une efficacité remarquable, le groupe a donné de l’air à toute sa discographie, alterné les titres de leur nouveau concept-album et les références parfaitement rôdées. Les Perpignanais démontraient une nouvelle fois toute leur science de la scène, la maîtrise d’un son lourd et ample aussi facile dans la saturation que le wah wah.

On aurait pu se satisfaire de tout cela et rentrer se coucher, la fatigue commençait à gagner, mais les habitués savent qu’à Levitation, il faut rester jusqu’au bout de la nuit. C’est La Jungle qui cette année était chargé de vérifier l’adage, affolant les couche-tard avec les pilonnages épileptiques et obstinés de son post-punk 8 bits : une dernière claque avant d’aller se coucher.





J2

A cause d’un ciel qui balançait un crachin soutenu au début de l’après-midi, on a un peu traîné avant de retourner prendre du son le lendemain. Mais les premiers arrivés, trempés pour la soirée, ne se remettaient déjà pas du set de Baston, qui ouvrait les hostilités et plaçait déjà très haut le travail de guitares atmosphériques et ténébreuses.. Invités de dernière minute, les excentriques anglais de Tina prenaient la suite et donnaient une orientation plus pop-rock à la soirée, avant que le trio Parrenin-Weinrich-Rollet vienne jouer le rôle d’ovni dans cette programmation. 

Emmanuelle Parrenin, référence d’un milieu d’ethnomusicologues trop secret, est à l’origine d’un travail considérable de réhabilitation des folklores et des pratiques musicales traditionnelles. Sur scène, son set fascinant projette la vielle à roue vers le siècle nouveau (à l’instar de France en 2019), au milieu des samples et des délires free jazz de ses compagnons. 

Cette parenthèse refermée, c’est Wild Fox qui nous rappelait de son post punk que la soirée tendait vers l’apothéose Shame quelques heures plus tard. Les jeunes angevins ont bien grandi depuis leur opening en 2019, et, devant leur public conquis d’avance, ont pu enfin étrenner la rage des titres de leur nouvel EP, avec un plaisir et une énergie fous et communicatifs. 

L’excitation retombait pourtant ensuite avec les prestations d’Anika, dont la dream-pop très étudiée s’avérait trop statique et éthérée pour vraiment enflammer l’espace, et Zombie Zombie-Sonic Boom, peinant à faire décoller un set démarrant new wave mais s’égarant dans des nappes atmosphériques infinies.

C’est Lice qui assurait le retour d’un souffle rock brutal et imprévisible. Entre doom et riffs déglingués, ces anglais hyperactifs, inattendus, investissaient la scène sans cesser d’aller chercher, de leurs vociférations, le public de plus en plus bouillant. Encore une belle claque !

Slift conservait la puissance de leurs prédécesseurs mais polissaient leurs déflagrations d’un sens mélodique imparable. On a beau connaître le groupe, on reprenait une nouvelle baffe, collés par la justesse des alternances, jamais prises en défaut, entre puissance échevelée et étirements psyché-boréals. 

Etourdis de gros son, on trépignait de voir enfin Shame, mais la soirée était définitivement marquée par les ascenseurs émotionnels, à l’image du set de Los Bitchos qui peinait à nous rassasier de leur surprenante pop-punk caribéenne. Cependant, leur groove frais et apaisant était bon à prendre avant l’entrée en scène des anglais. Sur quelques notes de Stromae, Charlie Steen et sa bande investissaient la scène en haranguant un public déjà chaud bouillant et totalement acquis à sa cause. Pris à la gorge, les festivaliers ont répondu présents à chacun des coups de boutoirs et des montées en puissance du groupe qui lachait l’énergie de deux années passées à renâcler, dans un set sans concession, brûlant et cathartique.

Après ça, Working Men’s Club pouvait assurer le closing sans effort, dans une ambiance d’épuisement et de fin du monde. Le groupe a pourtant assuré un set remarquable appuyé sur une rythmique musclée, entre new-wave et disco-rock, jusqu’à l’épuisement des dernières forces des festivaliers. 


On attend maintenant  la nouvelle “nouvelle formule” 2022, et retenez déjà l’info, cette prochaine édition aura lieu du 3 au 5 JUIN 2022 !!



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