Refuge

Posté par Nico dans Ecouter - 16 janvier 2022 11:17

Liszt qui veut faire plus compliqué avec ses Études d'Exécution Transcendantale pour piano que Paganini ne fit pour violon,

Scarlatti avant eux ayant choisi de faire souffrir les clavecinistes... par un martèlement croisé à faire disjoncter les hémisphères du cerveau,

Bernstein se sachant condamné qui voulut pour ultime partition la 7è de Beethoven (à tomber !) sur laquelle on l'entend tousser sa pneumonie,

Haydn qui exprima la fronde de ses musiciens à son prince en composant la symphonies des adieux leur permettant de quitter progressivement leur pupitre,

Berlioz s'étonnant de la réflexion de son interprète, inquiète de ne pas être à la hauteur de la mélodie si pure et coulante de l'adagio du concerto en sol majeur, à qui il explique au contraire l’extrême fragmentation de la composition qu'il a âprement élaboré deux mesures par deux mesures pendant près de dix ans (ô l'usage qu'en fit Brel dans les Désespérés),

la 3ème symphonie de Brahms surnommée la 10ème symphonie de Beethoven pour son classicisme (ou la 11ème, les débats de puristes considérant parfois la symphonie fantastique de Berlioz comme une œuvre classique), et plus largement les quatre symphonies de Brahms qu'on appelle "l'autre tétralogie" tant fut passionnée son opposition avec Wagner sur l'idée d'art total...

Les sujets d'actualités sont si rares et oiseux que je me réfugie avec délectation sur les radios musicales dans le monde immense des petites histoires de l'histoire de la musique. Pinailleries enchanteresses.

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